Tout d'abord, après l'immédiate périphérie de Strawgoh, s'étendent les champs et les prairies où paît le bétail. Peu à peu, la "civilisation" et ses nombreux microvillages se transforment en une étendue herbeuse et venteuse, globalement plane. Dans le sud de la région, la plaine laisse place à la clairière enneigée. Au nord a été installé le Cimetière des dragons, proche de la cascade à thé, tandis qu'à l'ouest, juste avant la Mer, s'étendent les terres volcaniques. La région de Strawgoh est délimitée au nord par les Brethoals, à l'ouest et au sud par l'eau ; et enfin, à l'est, par des marécages et un petit désert de sable bleuté qui finissent par se rejoindre vers un horizon inexploré.

Avec du caramel et de la crème anglaise. Plus sérieusement, ces îles sont situées dans le ciel, et vu de la terre ferme on distingue à peine des racines pendantes dans l'espace aérien. Du fait de leur accès assez difficile pour les hommes, ces îles disposent d'une biodiversité extraordinaire, possèdent des espèces uniques et un espace incroyablement bien préservé. Le paradis dites-vous? Croyez-nous, il y a des espèces sauvages que vous ne voudriez croiser pour rien au monde si vous étiez seuls.

Le massif des Brethoals se situe au nord de la région plane de Strawgoh. Il regorge de Galtois des roches , mais surtout d'Aerolyses sauvages. Les paysages titanesques sont à couper le souffle : tout, dans ces montagnes, semble être déraisonnablement grand. Y compris les papillons. Et tout ce beau peuple de créatures, pour la plupart peu dangereuses, investit les vallées, les espaces boisés, les grottes... En revanche, les hauteurs sont presque aussi dépeuplées qu'inaccessibles (impossible de survoler ces montagnes, même pour les aerolyses).

C'est le nom donné à cette vaste étendue d'eau. Après les terres volcaniques, les roches noircies se transforment en un sable étrange, mélange de blanc pur, de bleu et de noir qui s'éclaircit peu à peu vers le jaune en approchant des vagues. Les falaises plus ou moins abruptes sont plus nombreuses que les plages proprement dites. De nombreux galets jonchent ces dernières... à moins que ce ne soient, pour certains, des oeufs de dragon sauvage ? L'eau est extrêmement claire en bordure du continent, mais si vous vous aventurez un peu plus loin, en bateau ou à dos de dragon, vous constaterez qu'elle devient de plus en plus obsidienne, jusqu'à ne plus laisser passer aucune lumière. Veillez à ne pas voler trop bas, car si vous ne voyez pas les profondeurs, elles, elles vous voient...

Dans les marécages de Corc, le sol bosselé, recouvert d'une mousse presque fluorescente, est spongieux. Sans exagération, vous aurez l'impression de marcher sur une éponge humide. Plus vous avancerez, plus vous serez enveloppés dans les chapes de brume blanche, presque solide, qui circulent à vos pieds, s'accrochent à diverses formes dont vous ne distinguez que la silhouette torturée : des rochers, çà et là, puis quelques arbres bas et noueux. Les bruits semblent comme étouffés en ces lieux et, avec cette visibilité réduite, vous aurez bien du mal à repérer d'éventuels ennemis.

On raconte qu'un dragon au nom imprononçable, couramment surnommé Khesrehev, aurait explosé en ce lieu en brûlant tout sur son passage. Le désert, désespérément vide, porte donc son nom. Rien ne semble y vivre, rien n'y pousse, si ce ne sont ces petites fleurs, le chèvre-feuilles étoilé, petites taches blanches et lumineuses dans le sable bleuté du Khesrehev. Au sud, le désert rejoint les marécages dans un paysage à la fois sablonneux et brumeux, parsemé de nombreux lacs et gondolé par les collines. Il existe un endroit du désert où le sable devient bleu sombre. Survoler cet endroit donne l'impression que le ciel et la terre se sont inversés.